Dégusté pour vous
dégusté en 2016
Valréas, Clos Bellane 2013, « Pureté 400 »
l'élégance avant tout
Ce superbe domaine, situé en Drôme Provençale (dans le triangle Vaison La-Romaine, Grignan, Nyons) jouit d’une situation exceptionnelle. Altitude, climat, environnement, sols : tous les éléments sont réunis pour que la culture de la vigne soit idéale…Le domaine a été acquis en 2010 par un vigneron passionné, séduit par ce site parfaitement en phase avec sa vision d’un vin en accord avec la nature. Stéphane Vedeau vinifie plusieurs cuvées de rosés, blancs et rouges au Clos Bellane, et celle que vous découvrez ici est une cuvée unique, en ce sens qu’elle n’a été réalisée qu’une seule fois, en 2013…elle existera également en 2015 et 2016.
Cette année là, Stéphane a récolté une parcelle de grenache tellement « originale » qu’il a décidé de la vinifier et de la mettre en bouteille à part. Cette bouteille, la bien nommée « pureté 400 » provient donc d’une parcelle de grenache pur située à 400 mètres d’altitude et qui surprendra tous les amateurs de ce cépage par son côté extrêmement délicat rappelant les grands pinots noirs de Bourgogne, par sa structure ferme et soyeuse, ses arômes de fraise et sa longueur fraîche et toute en suavité. Un vin qui surprend quand on est habitué à la puissance des côtes-du-rhône puisqu’il en est l’antithèse…Ce vin se goûte très bien, seul ou en accompagnement de plats délicats (viandes blanches, petits gibiers à plume, poissons fermes en sauce, ris de veau, foie gras poêlé et bien d’autres encore….). Il illustre parfaitement le potentiel de ce terroir unique de la vallée du Rhône, vallonné, entouré de bois et de bosquets, balayé par un courant d’air descendant des basses alpes du Dauphiné et orienté principalement sud-est .
Crozes-Hermitage, domaine du Colombier, Cuvée Gaby 2013
Proche d'un Hermitage...
Le nez révèle des arômes doux et fumés sur lesquels se greffent successivement des épices fines (santal, poivre blanc, romarin, laurier) qui témoignent de la parfaite maturité des raisins. Puis se dégage une sarabande de fruits : cerise noire et baies des sous-bois : sureau et mûre notamment…
L’attaque en bouche présente le millésime ; précise, elle offre une structure basée sur des tanins charnus, fermes et frais et une acidité qui porte la longueur du vin vers une finale serrée, prémices d’une garde qui s’articulera sur l’équilibre dès que les divers composants se seront harmonisés. A l’aération, les tanins s’assouplissent et le vin a tendance à se replier quelque peu…boudeur sans doute…ce qui nous laisse à penser qu’un carafage ne serait pas inutile pour briser la gangue qui resserre quelque peu les arômes.Si l’on peut le déguster actuellement, il est clair que ce vin devra attendre l’hiver 2016 pour commencer à se révéler. L’encaver 2 à 5 ans l’amènera alors vers son optimum, et on pourra le conserver 8 à 10 ans sans problèmes. Une belle réussite dans un millésime plus compliqué que ses prédécesseurs (2011 et 2012) et qui confirme que le domaine possède non seulement des terroirs parmi les meilleurs de l’appellation et que les frères Viale (Florent et David) ont l’étoffe de vignerons travailleurs, précis et doués, leur vision et leur précision permettant aux vins de s’installer parmi l’élite de Crozes-Hermitage.